EA défend BF4, et vous ?

Westmat - publié le 19 février 2014

Battlefield 4 - EA

EA et Dice dont l'éloquence s'est faite peu présente depuis le lancement chaotique de BF4 sortent de leur mutisme pour protéger leur poule aux œufs d'or.

Battlefield 4, une réussite malgré tout ?

C'est par la voix de Rich Hilleman qu'EA reconnait avoir fait « des erreurs » en octobre dernier, mais refuse catégoriquement de voir en BF4 un mauvais jeu.

Les premiers mois du lancement de BF4 furent éprouvants. Entre les nombreux bugs affectant le jeu, les problèmes d’optimisation on ne peut pas dire que les membres de DICE n’ont pas eu de quoi occuper leurs journées.

Début décembre, un représentant d’EA avait même déclaré que « l’intégralité de l’équipe de DICE travaille non-stop pour mettre à jour le jeu » et que « tous projets est maintenu en attente jusqu’à ce que nous résolvions les problèmes majeurs liés à battlefield 4 ». Je ne vous ferais pas part ici de l’étrangeté de cette déclaration quand on sait qu’une équipe de développement est constituée de nombreuses personnes dans de nombreux rôles et que le débogage est une seule partie du processus.

Deux mois après cette annonce nous retrouvons donc Rich Hilleman, le directeur créatif d’Electronic Arts. Pour lui, « Battlefield 4 a été un produit extrêmement réussi sur consoles et PC. Aussi bien du point de vue des ventes que du gameplay ». Je ne peux le contredire sur sa première affirmation, cependant la seconde est plus sujette à débat. Que fait-il alors des nombreux joueurs qui se sont plaints et se plaignent encore de la finition du titre qui n’était visiblement pas au niveau des attentes du public.

Pas d’inquiétude, l’homme à une réponse toute trouvée : « Je pense qu’il y a beaucoup de bruit autour du jeu, mais cela est dû en partie à l’ampleur de la communauté. Vous savez plus il y a de clients, plus ils font du bruit. Nous avons fait des erreurs. Nous le savons. Nous allons les corriger. Nous allons à l’avenir aborder intelligemment les désirs de nos clients. Je ne pense pas que la plupart de ceux-ci sont prêts à dire « c’est un mauvais produit, je regrette de l’avoir acheté ». Ce qu’ils essayent de nous dire c’est plutôt « Vous avez fait un jeu que nous aimons. Nous l’aurions encore plus apprécié s’il avait été exempt de problèmes. »

A votre avis, Hilleman a-t-il effectivement bien cerner vos pensées ?

Une période de test trop courte ?

Il est souvent avancé que le manque de test en amont du lancement d’un jeu est la cause de nombreux problèmes et est fortement préjudiciable pour l’utilisateur. Le responsable s’en défend et évoque plus de « 10 000 bêta-testeurs avant la finalisation du produit ».

A la question : Avez-vous réfléchi à des moyens d’améliorer votre processus ? Une amélioration des tests internes ? Une meilleure façon d’appréhender la bêta ? Hilleman répond : « certains des problèmes étaient liés à des systèmes qui n’étaient pas encore commercialisés. Et organiser une phase de bêta test sur un système non commercialisé est plutôt difficile ».

Une lueur d’espoir ?

Cette récente entrevue continue donc de nous mettre dans le flou. Les réponses des responsables d’EA sont inconsistantes et peuvent même se révéler condescendantes. C’est terrible de voir des potentiels importants (ou du moins solides) être éclipsés par des lancements déplorables. Si EA ne considère pas un jeu qui ne fonctionne pas au lancement comme un « mauvais produit » il y a de quoi s’inquiéter.

Cependant malgré le fiasco, des corrections ont été établi lentement mais constamment. Est-ce que cela pourra se traduire par une amélioration prochaine des jeux estampillés EA ? Seul le temps nous le dira. Croisons les doigts pour que le pire soit passé.

Source de l'article : Rock, Paper, Shotgun